Biofacturer les textiles

Biolace

STRAWBERRY NOIR

Carole Collet

« Biolace » est situé en 2050, dans un futur où la nourriture cultivée est « améliorée » et où la production durable est obligatoire pour une planète surpeuplée. « Biolace » propose d’utiliser la biologie synthétique pour reprogrammer les plantes et les transformer en « usines » mutifonctionelles. Imaginez des serres hydroponiques, dans lesquelles des nouvelles espèces végétales produiraient de la nourriture « augmentée » en même temps qu’elles feraient pousser du tissu de leurs racines. Les plantes deviendraient des machines vivantes, ayant simplement besoin de soleil et d’eau pour être opérationnelles. Dans un tel scénario, nous récolterions des fruits et du tissu en même temps, et de la même plante.

Les plantes deviendraient des machines vivantes, ayant simplement besoin de soleil et d’eau pour être opérationnelles.

« Biolace » est une série de quatre plantes fictionnelles de haute ingénierie : « Strawberry Noir », « Basil n˚5 », « Tomato Factor 60 », et « GoldNano Spinach », toutes inspirées par les recherches actuelles et émergentes dans le domaine des technologiques du vivant. Ces plantes pourraient exister dans quelques décennies. Devrions-nous poursuivre ce modèle de fabrication génétique que promet la biologie synthétique ? Le but de ce projet est de faire la lumière sur le potentiel de ces nouvelles technologies du vivant et d’étudier les avantages et les inconvénients de telles manipulations génétiques. La biologie synthétique pourra-t-elle promouvoir l’apparition d’une nouvelle industrie textile écologique, moins dépendante des produits chimiques et moins consommatrice en énergie qu’elle ne l’est aujourd’hui ? En nous projetant dans le futur, et en anticipant le potentiel des nouvelles technologies, nous pouvons remettre en question et influencer nos choix actuels. N’aimeriez-vous pas manger une fraise noire, enrichie en vitamines et cueillie d’une plante qui aurait également fabriqué votre petite robe noire ?