Concevoir un système en vie

HORTUS.PARIS: la récolte machinique

The New Alchemists: Nature as a co-worker

EcoLogicStudio

« Si lon considérait la terre comme un territoire dédié à la vie, il ressemblerait à un espace clos, délimité par les frontières des systèmes du vivant (la biosphère). En dautres termes, il ressemblerait à un jardin. » Gilles Clément

L’étymologie du mot jardin est allemande. Jardin vient de « Garten », dont le sens original est un espace clos ou délimité. En latin on l’appelle Hortus conclusus. HORTUS.PARIS est un nouveau prototype de jardin conçu pour stimuler l’émergence de nouvelles approches de notre matérialité spaciale. Il s’agit d’un jardin composé de micro-algues récoltées dans les canaux et les rivières de Paris et contenues dans des bioréacteurs équipés de capteurs et de codes QR. Il en ressort des flux d’énergie (rayons lumineux), de la matière (biomasse, CO2) et des informations digitales (images, tweets, statistiques) qui seront activés durant les quatre mois de l’exposition.

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Étant donné que les algues ont besoin de CO2 pour pousser, les visiteurs sont invités à contribuer à la survie de l’installation en activant un système de pompe à air à l’intérieur des photo-bioréacteurs et à ajuster le contenu des aliments. L’oxygène est ensuite libéré afin d’alimenter la croissance des algues jusqu’à la percolation sur une surface filtrante : le jardin d’HORTUS. La pousse de ce jardin d’algues va induire de multiples mécanismes d’autorégulation et provoquer de nouvelles formes d’auto-organisation. Les visiteurs sont invités à participer chaque jour à HORTUS.PARIS pour imaginer de nouveaux protocoles de cyberjardinage. En activant les codes QR avec leurs smartphones, ils peuvent ainsi nourrir un jardin de données virtuelles accessible sur le site www.thisisalive.com. Ces parcelles virtuelles d’HORTUS.PARIS sont entretenues par le flux de tweets postés par chaque visiteur, localement et internationalement. Un processus de sédimentation digitale enrichit ainsi l’expérience physique du visiteur qui devient un « cyberjardinier » urbain. Ce projet a été produit avec le soutien de la Fondation EDF.

Avec nos remerciements à Method pour leur contribution.