« Skinsucka » est un projet de design provocateur qui explore et questionne nos attitudes envers le consumérisme, la robotique et la biotechnologie, et se rapporte à notre futur prochain, d’ici dix à vingt ans. Le film « Skinsucka » attire l’attention sur l’hyper-consumérisme mondial qui permet de produire des vêtements en Asie et de les expédier à l’autre bout du monde pour un coût dérisoire tout en dissimulant les conditions de travail d’employés sous-payés. « Skinsucka » révèle un scénario dans lequel des microrobots microbiens partagent notre quotidien et se nourrissent de poussière domestique. Comme les esclaves et les serviteurs pendant des millénaires avant eux, ces microrobots, alimentés par l’énergie des bactéries domestiques, accomplissent des tâches banales, répétitives ou dangereuses.

« Skinsucka » révèle un scénario dans lequel des microrobots microbiens partagent notre quotidien et se nourrissent de poussière domestique.

Les Skinsuckas nettoient la peau, la démaquillent, et lui apportent des remèdes pour combattre les signes de fatigue. Ils grouillent sur le corps, l’exfolient, l’habillent, lui fabriquent des vêtements sur mesure instantanés, en recyclant ceux de la veille. Ce design provocateur suggère que les robots vont reprendre les rôles serviles de travailleurs d’ateliers clandestins, mais expose aussi une intimité toujours plus croissante entre les humains et les machines. Grâce à l’évolution de la technologie, nos appareils électroménagers électroniques deviendraient biologiques : ils seraient littéralement « en vie ». Ce projet nous met au défi de considérer des questions d’éthiques: où nous procurons-nous nos produits de consommation? Quels sont leurs modes de fabrication ? Quel est l’impact social et environnemental de notre consommation ?