Troika

« Plante Fiction » est une exploration du rôle de la nature dans la civilisation occidentale où, au fil du temps, les humains ont réussi à définir la culture comme un concept social intrinsèquement opposé à la nature ; un concept où notre engouement pour le développement technologique et culturel est alimenté par la quête de comprendre et de contrôler la nature. Au sein de cette quête, les sciences naturelles modernes, guidées par l’idée de progrès, se développent pour atteindre la maîtrise technologique de la nature. Un flot constant de nouveaux produits et de nouvelles technologies se déverse sur notre société contemporaine avec, toujours, la promesse d’amélioration de notre confort de vie. Par inadvertance, ces progrès technologiques ont mené à la conséquence inverse : surconsommation de combustibles fossiles, accroissement de la population, expansion urbaine, déforestation, et mettent ainsi une plus grande pression sur l’avenir de nos ressources naturelles, en provoquant de la pollution, un épuisement des ressources et la perte de la biodiversité.

Le titre « Plant Fiction » s’inscrit entre la réalité, la fiction, le mythe.

Le titre « Plant Fiction » s’inscrit entre la réalité, la fiction, le mythe. L’histoire s’inspire d’une recherche sur notre relation contemporaine avec la nature et la culture. Ces photographies proposent cinq scénarios localisés à Londres dans un futur proche. Chaque scénario tente d’améliorer la condition humaine en s’appuyant sur une espèce fictive de plante. Troika a imaginé des plantes qui s’autodécomposeraient pour créer des biocarburants, des plantes qui produiraient des pigments uniques pour des dispositifs de sécurité, des plantes grimpantes qui détecteraient des virus dans l’atmosphère, et des plantes qui récupèreraient l’or provenant de circuits électroniques jetés dans les décharges publiques. Ces scénarios mettent aussi en évidence notre approche réductive et utilitariste de la nature.